Le « phare » d’Antioche :

Un récif, une tour, une épave encore visible, c’est Antioche, à l’extrémité Nord-Est de l’île d’Oléron. Les habitants du Nord de l’île sont toujours fascinés par le rocher d’Antioche.
Par tempêtes, l’océan est particulièrement déchaîné à cet endroit : des vagues énormes déferlent et les creux atteignent parfois 15 mètres.

Durant tout le Moyen Âge, cet écueil constitue un danger redoutable, car il est situé sur un axe fréquenté par de nombreux navires. A cette époque, notre région est en effet le centre d’un commerce intense dont le vin et le sel sont les deux fleurons. Pourtant, malgré ce trafic maritime dense, l’approche de nos îles et les dangers du pertuis ne sont pas signalés.

En 1858, une balise en fer à cinq branches est construite sur le rocher par les sieurs Cotton, mécaniciens à La Rochelle. Mais cette balise est insuffisante pour la navigation de nuit. La Chambre de Commerce de La Rochelle réclame donc la construction d'une tourelle allumée et dotée d’un signal sonore, indispensable en cas de brume. La hune métallique en place ne peut supporter le poids de cette tourelle, il devient donc nécessaire de construire une tour en maçonnerie.

Le 14 avril 1914, le marché est signé mais la guerre ajourne les travaux. En 1917, Emilien Charles, nommé chef de chantier, utilise la vieille balise métallique qui est noyée dans le béton et les moellons pour servir d'ossature au phare. Accessible uniquement à marée basse, un quai est construit pour acheminer les pierres calcaires de Saintonge préalablement taillées sur le port de Saint-Denis d’Oléron.

En 1925, après bien des difficultés liées aux conditions météorologiques, le feu est allumé au sommet de la dernière tour en mer construite selon les méthodes traditionnelles. Au final, huit années d’efforts et 495 000 francs ont été nécessaires à la construction de cette tour conique de 20 mètres de hauteur.

Le rocher d’Antioche reste pour les Dyonisiens un lieu de naufrages où de nombreux équipages ont perdu la vie. Tous ces naufrages sont encore présents dans la mémoire collective et particulièrement celui du Port Calédonia, trois-mâts finlandais, le 2 décembre 1924. 23 des 25 membres de l’équipage reposent dans le cimetière de Saint-Denis.

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